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Ces accords ont été signés entre les deux parties, en marge de la 19e Grande
commission mixte de coopération algéro-mauritanienne, portant sur le secteur de
l'énergie et des mines, l'électricité, des énergies renouvelables, de la
coopération scientifique et technique, outre le domaine des recherches, des océans
et de la pêche, etc. Mohamed Sayoud, expert algéro-allemand, conseiller en
investissement, a donné son point de vue sur la question. «tout d’abord, on
doit apprendre rapidement à donner une très grande importance au facteur temps.
Le potentiel existe énormément, car plus de 50.000 investisseurs algériens,
étrangers et de la diaspora attendent depuis des années (3 à 10 ans d’attente)
l’acquisition de terrains pour démarrer leurs projets», a-t-il commenté.
Ajoutant en ce sens que «le président Tebboune a insisté sur l’accélération du
rythme des investissements. Il est donc impératif d'obtenir des résultats en
construisant rapidement des zones industrielles clés en main avec des hangars
prêts pour la location et le paiement mensuel des loyers, afin que les
investisseurs puissent juste placer leurs machines ou lignes de production et
commencer à produire comme partout dans le monde».
«Il ne sera pas facile de diversifier notre économie sur le court terme, en
raison des difficultés liées à la gestion du foncier industriel. Il faut encore
attendre 3 à 5 ans, car les zones ne sont pas viabilisées et les hangars ne
sont pas encore construits», a-t-il ajouté.
De son avis, «la solution rapide est d’opter pour la construction de zones clés
en main. Voir l’exemple de la Turquie, l’Éthiopie, le Rwanda, la Pologne,
l’Italie, l’Allemagne et le monde entier. On doit attribuer les terrains à ceux
qui sont déjà opérationnels pour effectuer l’extension. Et aussi pour les
grands projets qui nécessitent une infrastructure avec des dimensions
spécifiques», a-t-il suggéré.
En plus clair, «les promoteurs immobiliers algériens, chinois et turcs peuvent
être un moteur pour la construction de ces zones qui va générer une économie de
temps et une croissance économique rapide pour notre pays, en exportant nos
produits vers l’Afrique et l’Europe, grâce à la proximité géographique de ces
régions et un accès à une logistique moins chère», a-t-il expliqué. Interrogé
sur la coopération algéro-mauritanienne et son impact sur la stratégie de diversification
économique en Algérie, l’analyste a estimé qu'«avec la nouvelle loi sur
l’investissement, ça sera une très grande opportunité de coopération avec la
Mauritanie dans les domaines stratégiques.
L'Algérie peut être un grand soutien à la Mauritanie, car on a assez
d’ingénieurs et de techniciens spécialisés dans le domaine du pétrole et du
gaz», a-t-il argué. Poursuivant son analyse, l'expert dira que «l’Algérie et la
Mauritanie sont déterminées à porter leurs relations à un niveau de partenariat
stratégique». D’autant, enchaîne-t-il, que «l’Algérie peut déjà fournir à la
Mauritanie divers produits, tels que la céramique, des produits
pharmaceutiques, des denrées alimentaires...».
Ajoutant qu’«avec l’application sur le terrain de la nouvelle loi sur
l’investissement, on pourra être un partenaire très important pour la
Mauritanie grâce à la proximité et d’autres avantages, tels que le
libre-échange africain (ZLECAF) qui est un instrument stratégique, visant à
soutenir les économies africaines, favoriser leurs développements et faciliter
les échanges commerciaux». Ceci permettra de générer une croissance importante
pour l’Algérie», a-t-il soutenu.