18 septembre 2022 | il y a 1 an

Industrie locale (1962-2022) : Une véritable locomotive du développement national

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Depuis le recouvrement de la souveraineté nationale, les autorités  publiques avaient placé l’industrie nationale parmi les secteurs  prioritaires, en engageant, à ce titre, d’importants investissements pour  doter le pays de grands complexes industriels devant contribuer au  développement socio-économique du pays et prendre en charge les besoins  exprimés par les différents secteurs d’activités ainsi que les populations.

Le développement de ce secteur constituait un immense défi à relever sur  tous les plans (financier, humain, organisationnel et technologique) en  raison des préjudices subis pendant 132 ans d’occupation, de dépossession  et d’exploitation des ressources naturelles du pays par le colonialisme  français.

C’est ainsi que commençait une politique audacieuse en matière de projets  d’investissements, de formation et d’établissement de partenariats avec des  pays amis.

Ces efforts, appuyés par la nationalisation des mines, des finances et des  banques en 1966 et les hydrocarbures en 1971, ont permis d’ériger de  grandes entreprises dans diverses filières (sidérurgique, mécanique,  électrique et électronique, textile et cuir, agroalimentaire, pétrochimie,  plastique et pharmacie, matériaux de construction…) Sous l’impulsion du concept de « l’industrie-industrialisante », cher au  défunt président Houari Boumediène, des partenariats stratégiques avaient  été conclus avec des firmes mondiales en vue d’édifier des complexes  industriels intégrés.

Cette stratégie, appuyée par d’importants investissements publics, a  permis à l’Algérie de s’engager pleinement dans un processus  d’industrialisation tout azimut et d’asseoir des pôles d’activités à  travers le territoire national.  Dans ce cadre, des entreprises reliées directement aux sites d’extraction  de matières premières (mines et hydrocarbures) avaient été créées.  En l’espace de quelques années, ces entreprises avaient réussi à émerger  et demeurent, à ce jour, une fierté nationale et des symboles du « Made In  Algeria ».  On peut citer, entre autres, les complexes de la pétrochimie et du  raffinage du pétrole d’Arzew et de Skikda, le complexe sidérurgique d’El  Hadjar, la Société nationale de construction mécanique (SONACOME),  l’Entreprise nationale des industries de l’électroménager (ENIEM),   l’Enterprise nationale des matériels agricoles et l’Entreprise nationale  des industriels électroniques de Sidi-Bel-Abbès.

Des complexes industriels de la métallurgie, du textile et cuir, de  l’agroalimentaire, du tabac, des matériaux de construction avaient été  érigés, donnant au pays la possibilité de prendre en charge les besoins  nationaux, de créer des milliers de postes d’emploi et de contribuer au  développement.

Emergence du secteur industriel privé 

En dépit de l’ouverture soudaine de l’économie nationale, au début des  années 90 dans le cadre du plan d’ajustement structurel du Fonds monétaire  international (FMI), qui a fragilisé l’industrie nationale, l’Etat a pu  préserver le secteur industriel public, en maintenant douze (12) groupes  considérés comme incontournables dans leurs domaines et demeurent à ce jour  en activité.

Parallèlement, des organismes de soutien à l’industrie ont été aussi créés  ces dernières années pour assurer l’accompagnement et la protection de  l’outil de production industrielle, à l’instar de l’Agence nationale  d’intermédiation et de régulation foncière (ANIREF), la Bourse de  sous-traitance et du partenariat, le Fonds de garantie des crédits aux PME,  l’Agence de développement de la PME et de la promotion de l’innovation  ainsi que l’Agence algérienne de promotion de l’investissement.

Des instituts chargés de l’accréditation, de la protection de la propriété  industrielle, de la normalisation et de la métrologie légale (ONML) ont été  aussi mis en place, en sus d’un dispositif législatif et réglementaire  favorable à l’émergence du secteur industriel privé, dont la contribution à  la production nationale est actuellement de l’ordre de 40%.  Les entreprises privées couvrent aujourd’hui plusieurs domaines  d’activités, tels que l’agroalimentaire, l’automobile, la sidérurgie, le  textile, la pétrochimie, l’électroménager et l’électrique.  Le redéploiement du secteur industriel national s’est poursuivi à travers  le développement des startups, l’innovation technologique et la promotion  de nouvelles industries liées aux TIC, ainsi que la construction navale et  l’industrie militaire. Cette dernière occupe une place de plus en plus  importante dans le secteur avec un taux d’intégration très élevé et des  produits de qualité.  La politique industrielle menée sous la conduite du président de la  République, M. Abdelmadjid Tebboune, en faveur de ce secteur, a été  couronnée ces derniers mois, par la relance de près de 1000 projets  d’investissements bloqués, sachant que l’objectif fixé était celui  d’augmenter la contribution de l’Industrie au PIB à 15% dans les prochaines  années.

18 septembre 2022 | algeria-logo