7 mars 2024 | il y a 1 mois

La question a été abordée lors de la réunion du gouvernement : Vers la réouverture du marché des smartphones

Les pouvoirs publics accordent une attention particulière au marché national des smartphones ainsi qu’aux efforts visant à promouvoir la production locale, tout en assurant la sécurité des produits du point de vue de la cyber sécurité. Il est donc attendu que les mesures qui seront prises conduisent à une redynamisation de ce marché, répondant ainsi aux aspirations des Algériens en quête de smartphones de qualité.

news-detail

Le Premier ministre Nadir Larbaoui a présidé hier une réunion du gouvernement dédiée à l’exposition des communications sectorielles portant sur le suivi de la mise en œuvre des directives présidentielles concernant le développement de diverses activités, notamment celle des smartphones. Après avoir pris connaissance des exposés portant sur le développement du secteur agricole, en particulier dans le sud, les avancées du chantier de la numérisation, ainsi que l’essor de la fabrication des conteneurs, M. Larbaoui a été informé de la situation du marché national des smartphones et des mesures envisagées pour stimuler leur production locale afin de satisfaire les besoins des consommateurs, tout en prenant en considération les risques liés à la cybersécurité, indique le communiqué sanctionnant cette réunion.


Dans un marché comptant plus de 49 millions d’abonnés à la téléphonie mobile, une revitalisation du marché des smartphones est aujourd’hui plus que nécessaire. Bien que le nombre d’abonnés à la téléphonie mobile ne fournisse pas une indication précise du nombre de smartphones en circulation en Algérie, il permet néanmoins de comprendre l’ampleur d’un marché qui n’est pas approvisionné en appareils importés légalement, depuis l’entrée en vigueur du décret exécutif désignant les marchandises soumises au régime des restrictions à l’importation, le 7 janvier 2018. Il va sans dire que cette situation a engendré des besoins considérables, estimés entre cinq et sept millions de smartphones par an.


Une aubaine pour les enseignes mondiales


Il est pertinent de souligner que le communiqué émanant du premier ministère a abordé la question du marché national des smartphones, en insistant sur la nécessité de prendre des mesures pour encourager la production locale. Cette démarche devrait vraisemblablement débuter par l’établissement d’unités d’assemblage pour les investisseurs potentiels et la réactivation de celles déjà existantes pour les marques en attente d’autorisation pour reprendre leurs activités, à l’exemple du géant coréen Samsung qui possède une unité à Rouiba.


Parallèlement, les marques internationales Vivo et Infinix ont entamé la phase de tests en vue de l’assemblage de leurs produits en Algérie. Jusqu’à présent, les essais d’assemblage des smartphones de ces deux marques étaient effectués au sein de l’usine de Condor à Bordj Bou-Arréridj. Toutefois, d’autres entreprises algériennes devraient emboîter le pas à Condor dans un avenir proche. En plus de Vivo et Infinix, le géant chinois Xiaomi envisage également de se lancer dans l’assemblage de smartphones en Algérie. Cette phase de tests devrait ainsi préparer le terrain à une reprise prochaine de la production de smartphones dans le pays. Cette revitalisation annoncée du marché des smartphones aura également pour conséquence de rétablir les pratiques standard en matière de services après-vente et

d’entretien.


Actuellement pris en otages par le marché parallèle qui ne garantit en rien la qualité des produits, leur authenticité et leur origine, les Algériens aspirent à une réglementation stricte imposant des normes de conformité répondant aux standards algériens et internationaux, que ce soit pour le service après-vente ou pour les aspects techniques. Un autre aspect sur lequel le gouvernement s’est penché lors de sa réunion concerne les risques associés à la cyber sécurité. Il convient de noter que cette problématique est perçue comme un défi de taille pour les autorités publiques, qui ont exprimé la volonté d’atteindre la souveraineté numérique tout en luttant contre les cyber menaces. Ceci nécessite une collaboration étroite entre les fabricants de smartphones, le gouvernement et les experts en sécurité informatique.


De manière concomitante, la question de la localisation de la production des smartphones gagne en importance. Si cette activité était traditionnellement concentrée dans des régions telles que l’Asie, l’Europe ou les Etats-Unis, de plus en plus de pays, y compris l’Algérie, envisagent d’entrer sur le marché de la fabrication des smartphones. Cela soulève inévitablement des interrogations, non seulement d’ordre économique, mais également sécuritaire, notamment en ce qui concerne la protection des données.


7 mars 2024 | algeria-logo