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Intervenant à l’occasion de la réunion du Conseil des ministres qui
s’est tenue, avant-hier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a
demandé au ministre de l’Énergie de faire “un constat et un inventaire de
toutes les importations de la Société nationale de l’électricité et du gaz
(Sonelgaz)” en procédant immédiatement à l’interdiction de l’importation des
produits fabriqués localement, à l’instar des groupes électrogènes, des transformateurs
électriques et des câbles, ainsi que d’autres équipements de qualité requise,
et ce, pour encourager l’investisseur algérien.
Le chef de l’État a instruit le gouvernement de “l’impératif
d’introduire le produit national dans tous les projets de marchés,
particulièrement avec les étrangers”. Il a, par ailleurs, “salué l’initiative
de réunir tous les opérateurs économiques activant dans le domaine des
industries électriques” et appelé à “organiser une foire spéciale pour ces
industries, afin de les faire connaître et d’examiner les opportunités de créer
des partenariats bilatéraux pour développer leurs activités”. L’Exécutif veut
ainsi réorganiser les filières électriques dans le cadre d’une relance de la
branche, en faisant de l’intégration industrielle une de ses priorités.
S’exprimant hier sur les ondes de la Chaîne 1 de la Radio nationale,
le directeur général du développement industriel au ministère de l’Industrie,
Ahmed Salem Zaïd, a révélé que l’on est en train de mettre en place “un cadre
juridique pour l’intégration des industries électriques”. Ainsi, la
priorité devrait être donnée au produit local dans le cadre des marchés
publics. Le directeur général du développement industriel au ministère de
l’Industrie a “salué” les orientations formulées par le président de la
République qui a insisté sur la nécessité d’utiliser le produit national dans
tous les projets, et ce, dans le cadre de la stratégie de développement des
industries électriques. Ahmed Salem Zaïd a, par ailleurs, déclaré que l’industrie
électrique dégage de “la valeur ajoutée” et que “les produits nationaux peuvent
concurrencer les produits importés”, notant que le pays importe pour “200
millions de dollars dans le domaine du câble électrique”.
Et qu’il “exporte pour 400 millions de dollars” (dans le même
domaine). Le groupe industriel algérien “Gisb Electric”, basé à Mostaganem, par
exemple, a exporté, début janvier dernier, pour 4 millions d’euros en câbles
électriques. Une opération d’exportation destinée au Sénégal. Le directeur
général du développement industriel au ministère de l’Industrie a ajouté que le
pays “importe des équipements électriques” — il ne précise pas lesquels — pour
une valeur variant entre “2,8 et 3,5 milliards de dollars”.
Il a également indiqué que “140 entreprises privées, 15 sociétés
publiques et 3 entités mixtes opèrent dans l’industrie électrique”. Elles se
répartissent entre “37 wilayas”. Le représentant du ministère de l’Industrie a,
enfin, affirmé que ses services travaillent au développement de l’industrie
dans toutes ses branches : industrie alimentaire, industries du textile et du
cuir, mécanique, et branche des équipements électriques, qui, selon lui, est
une “branche prometteuse qui peut être développée à court terme”.