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19 novembre 2025 | il y a 23 heures

Automobile : le taux d’intégration, principal enjeu du secteur en 2026

En Algérie, le taux d’intégration local sera le principal enjeu pour le secteur automobile en quête de relance sur des bases solides sous l’impulsion des pouvoirs publics.

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D’un côté, le gouvernement entend bien faire respecter le cahier des charges et les objectifs de taux d’intégration qui y sont mentionnés.

De l’autre, les constructeurs, ou plus précisément Fiat Algérie qui reste la seule marque à avoir concrétisé une usine de production locale, s’attèle à atteindre les objectifs fixés par les autorités algériennes.

Le taux d’intégration a d’ailleurs concentré l’attention des intervenants du secteur de l’automobile lors du salon de la sous-traitance Algest qui s’est ouvert, hier, à Alger.

Le ministre de l’Industrie Yahia Bachir présent à l’ouverture du salon a justement évoqué l’importance de la sous-traitance pour arriver « à un modèle de production véritablement intégré ».

« Les partenaires qui sont en activité et ceux qu’on prévoit de ramener évitent la question de l’intégration. Il faut qu’on soit armés pour savoir ce qu’on peut intégrer localement », a déclaré le ministre de l’Industrie.

Yahia Bachir a annoncé qu’il a sensibilisé les acteurs du secteur à prendre attache avec le directeur de l’industrie mécanique pour avoir toutes les informations sur les pièces de rechange produites localement même si elles manquent de certification et d’homologation.

« Nous devons travailler avec les producteurs de pièces de rechange pour arriver à la certification et l’homologation pour inciter les partenaires pour qu’ils utilisent les pièces produites en Algérie », a poursuivi le ministre de l’Industrie.

Ce dernier a qualifié le taux d’intégration actuel de « faible ». « Nous envisageons d’atteindre 30% voire plus dans les premières années et aller vers jusqu’à 60% d’intégration », a ajouté le ministre de l’Industrie.

Dans le même dossier, le président du Conseil d’administration de Stellantis Algérie Raoui Badji a évoqué dans un point de presse les objectifs en matière de taux d’intégration pour l’usine Fiat de Tafraoui à Oran.

« La visite de Mr le ministre de l’Industrie a été une occasion pour nous de lui montrer l’état d’avancement de la sous-traitance à l’usine Fiat d’Oran. Notre objectif est d’atteindre 30% de taux d’intégration local en 2026 », a-t-il déclaré.


Fiat Algérie voit grand pour 2026

Le responsable de Stellantis en Algérie précisant avoir exposé au ministre de l’Industrie Yahia Bachir les pièces intégrées localement pour le nouveau modèle Grande Panda dont la production en mode CKD va bientôt commencer à Tafraoui.

Raoui Badji a indiqué que pour la production du Grande Panda, Fiat table sur un taux d’intégration locale de 20%.

Le responsable est revenu par les chiffres sur la production de véhicules à l’usine de Tafraoui depuis son lancement fin 2023. Jusqu’à présent, plus de 60.000 véhicules ont été produits à l’usine d’Oran.

Pour l’avenir, les objectifs fixés sont importants. « Pour l’année 2026, nous avons l’objectif de produire 90.000 véhicules », a annoncé Raoui Badji dans ses déclarations.

Consultée par l’Algérie Aujourd’hui, une source au sein de Fiat Algérie a révélé que la production pourrait dépasser les 60.000 véhicules d’ici la fin de l’année en cours. « En 2024, Fiat a produit 17.000 véhicules, pour l’année en cours on peut aller jusqu’à 60.000. En 2026, les objectifs prévisionnels sont fixés à 90.000 voitures », a précisé notre interlocuteur.

19 novembre 2025 | algeria-logo