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Organisé sous l’égide du ministère du Commerce extérieur, en coordination avec le Conseil d’affaires algéro-russe et l’ambassade de Russie en Algérie, cet événement, qui s’est ouvert hier et prendra fin aujourd’hui à Alger, a servi de tribune pour acter une ambition commune, celle de renforcer et diversifier les liens économiques bilatéraux. Les participants se sont accordés sur la nécessité de dépasser les domaines de collaboration classiques pour s’ouvrir à des secteurs plus variés de l’économie.
Dès l’ouverture des travaux, l’ambassadeur adjoint de Russie en Algérie, M. Alexei Koshikov, a situé le niveau des ambitions. Se référant à la priorité nationale fixée par le président Abdelmadjid Tebboune, qui a prévu la maturité de la diversification de l’économie et la croissance des exportations hors hydrocarbures à l’horizon 2027, il a assuré que « la Russie est prête à offrir son soutien à ce processus ».
« Les entreprises russes sont prêtes à travailler dans les secteurs prioritaires de l’Algérie, non seulement les secteurs classiques, comme l’énergie, le transport ou les infrastructures, mais aussi des secteurs nouveaux », a-t-il déclaré, citant en exemple « le commerce, le numérique et la finance numérique ».
M. Koshikov a également ciblé le secteur minier, présentant son pays comme un partenaire fiable pour l’Algérie. « Il faut rappeler que l’Algérie est très riche en sources minérales », a-t-il affirmé, soulignant que dans ce domaine, « la Russie est aussi prête à offrir son aide à travers un partenariat qui sauvegarde la richesse nationale ».
Une volonté algérienne réciproque
Du côté algérien, l’engagement a été réaffirmé. Le directeur de la Promotion et du Soutien des échanges économiques du ministère des Affaires étrangères, M. Rabah Fassih, a confirmé que « l’Algérie est disposée à aller plus loin dans le partenariat et l’investissement avec la Russie », qu’elle considère comme un « partenaire stratégique, avec des relations historiques et une économie en pleine expansion ».
A cet effet, M. Fassih a exprimé « la pleine disponibilité du ministère des Affaires étrangères à accompagner tous les opérateurs économiques algériens et russes » dans leurs efforts pour consolider les relations bilatérales. Tout en regrettant le niveau encore faible des échanges par rapport au potentiel existant, il a insisté sur « la nécessité d’œuvrer pour l’équilibre des échanges et d’assurer et de faciliter l’entrée des produits algériens sur le marché russe ».
Il a, à cette occasion, lancé un appel pour « saisir cette précieuse opportunité afin de bâtir un partenariat durable, innovant et productif », énumérant plusieurs secteurs prometteurs pour une collaboration conjointe : l’agriculture, l’énergie, les énergies renouvelables, les transports, l’industrie pharmaceutique, la haute technologie, la numérisation, la sous-traitance et l’économie circulaire.
Un nouvel élan pour des échanges équilibrés
Le président du Conseil d’affaires algéro-russe, Ahmed Azimov, a pour sa part souligné le rôle de cette rencontre pour identifier de nouvelles perspectives de coopération et surmonter les obstacles. Il a mis en avant le travail du Conseil, qui a facilité les visites de « plus de 400 entreprises russes en Algérie depuis le début de l’année », un dynamisme qui classe, selon lui, la Russie « parmi les plus importants partenaires de l’Algérie ».
Reconnaissant que les échanges commerciaux restent majoritairement à l’avantage de la Russie depuis 2007, M. Azimov a indiqué que « l’objectif actuel est de créer un équilibre dans cette balance des échanges ».
Ainsi, ce forum s’inscrit dans la continuité des démarches engagées depuis la visite du président Tebboune à Moscou en 2023, laquelle avait abouti à la signature de nombreux accords. Cette nouvelle impulsion économique s’ancre dans une dynamique stratégique plus large : celle d’un rapprochement entre Alger et Moscou, deux partenaires qui partagent une vision commune d’une Afrique souveraine, tournée vers un développement endogène dans un contexte international en pleine recomposition.