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12 novembre 2025 | il y a 20 heures

Gazoduc SoutH2 : Berlin, Rome et Vienne se mobilisent pour l’entame des travaux

Les opérateurs économiques et les ministres de l’Énergie des pays européens impliqués dans la réalisation du corridor SoutH2 se mobilisent pour faire avancer ce projet stratégique pour le Vieux Continent.

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 Réunis à Vienne en Autriche à la fin du mois écoulé, les acteurs européens ont discuté des mécanismes à mettre en place pour accélérer les travaux de réalisation de ce projet qui devrait relier l’Algérie et la Tunisie à l’Italie, l’Autriche et l’Allemagne sur une distance de 3300 km. Un projet indispensable à l’approvisionnement du pôle industriel européen en hydrogène renouvelable à des prix compétitifs, d’après la partie européenne qui s’engage dans la finalisation des préparatifs pour le lancement effectif de ce projet stratégique.

« Le groupe a échangé sur les dernières avancées concernant le développement du corridor, notamment en matière d’harmonisation des politiques, de planification technique et d’options de financement, et a réaffirmé son engagement commun envers le gazoduc de 3300 km, indispensable à la fourniture d’hydrogène renouvelable à des prix compétitifs aux pôles industriels européens », lit-on dans le communiqué sanctionnant la 6ᵉ réunion du groupe de travail du projet SoutH2 corridor.

En fait, cette mobilisation des politiques et des acteurs économiques européens autour du projet renseigne sur son importance capitale pour l’Europe, dont le marché futur de l’hydrogène vert repose sur la réussite de ce projet. « Avec plus de 40% de l’objectif d’importation d’hydrogène de REPowerEU potentiellement acheminés via le corridor SoutH2, cette initiative renforce la sécurité énergétique et les ambitions de décarbonation de l’Europe, en tirant parti principalement des infrastructures de gaz naturel existantes pour un avenir énergétique durable », ajoute la même source.

Dans ce sillage, avant le lancement des travaux de réalisation de ce projet qui est en phase d’étude, la partie européenne se lance déjà dans la préparation du terrain règlementaire indispensable à la formation du marché de la molécule verte en Europe. Une manière de donner des assurances aux investisseurs, que ce soit dans les infrastructures de transport ou encore dans le domaine de la production de cette nouvelle ressource d’énergie verte. « Les discussions ont porté sur l’amélioration du cadre réglementaire afin de faciliter le développement des infrastructures et de préparer le terrain pour les prochaines étapes de la coopération transfrontalière et la transposition nationale coordonnée des exigences réglementaires de l’UE et de leurs mises à jour », souligne la même source.

Du côté européen, les entreprises impliquées dans ce projet sont la Snam du côté italien, Trans Austria Gasleitung et Gas Connect Austria du côté autrichien et Bayernets du côté allemand, qui ont promu ce projet au sein de l’Union européenne. Le mois de juin dernier, la société italienne Snam a annoncé avoir bénéficié d’un financement de la Commission européenne de l’ordre de 24 millions d’euros pour la partie italienne de ce projet. D’après la Snam, ce montant est destiné à la réalisation d’études de faisabilité et de prospection du terrain. « Un investissement d’environ 48 millions d’euros est prévu pour ces activités, dont 24 millions d’euros proviennent du programme CEF Énergie et les 24 millions d’euros restants sont investis directement par la Snam », indique le groupe italien.

12 novembre 2025 | algeria-logo