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Système d’information unifié
Selon un communiqué officiel rendu public par le département de Mahdi Oualid, cette rencontre qui s’est tenue en présence de cadres des deux ministères, a abouti à l’annonce de la mise en place d’un système d’information unifié destiné au suivi en temps réel des prix, l’évaluation de la disponibilité des produits agricoles et à la prévision des fluctuations du marché. Un outil technologique dont il est attendu qu’il renforce la gestion de l’approvisionnement, anticipe les déséquilibres éventuels et prévienne les situations de pénurie ou de hausse soudaine des prix, dans le cadre d’une approche proactive et coordonnée. Il n’est pas rare, en effet, que les consommateurs algériens soient brusquement confrontés à des pénuries ou augmentations des prix de certains produits agricoles sans que rien ne les justifie en apparence.
En 2024 et 2025, les consommateurs algériens ont été confrontés à une instabilité marquée des prix des produits agricoles, avec des augmentations soudaines affectant directement le pouvoir d’achat des ménages, notamment les plus modestes. Légumes, fruits, viandes rouges, œufs ou encore pommes de terre ont tour à tour enregistré des hausses brutales, parfois en l’espace de quelques jours seulement.
Selon les données publiées par l’Office national des statistiques (ONS) en avril dernier, plusieurs pics ont été enregistrés sur les produits agricoles frais. En mars 2025, par exemple, l’indice des produits agricoles frais a bondi de +7% en un seul mois. Les légumes ont connu une flambée de +21,3%, la pomme de terre +22,9%, et les viandes rouges +4%. Des chiffres qui traduisent des tensions sérieuses sur le marché.
Cellule de suivi permanente
L’un des exemples les plus marquants reste la pomme de terre, un produit de base du panier alimentaire. En octobre 2024, une pénurie a entraîné une hausse rapide des prix, dépassant 120 DA/kg dans certaines régions, alors que le seuil considéré comme «raisonnable» est de 60 à 70 DA. Face à cette tension, les pouvoirs publics ont opéré un déstockage d’urgence de 35 000 tonnes, avec une mise sur le marché à un prix plafonné de 75 DA/kg, afin de casser la spéculation.
Et c’est précisément pour éviter ce type de mauvaises «surprises» que les pouvoirs public mettent en place le système d’information unifié dédié au suivi du marché.
Parallèlement à cette nouveauté, les deux ministres ont également convenu de la création d’une cellule de travail permanente, chargée d’assurer un suivi quotidien de la disponibilité des produits et de veiller à la stabilité des marchés. Cette cellule aura pour mission de coordonner l’action entre les différents acteurs concernés et de mettre en œuvre les mesures nécessaires à la régulation du marché.