Production d’engrais : Sonatrach en discussion avec un leader européen

L’Algérie se lance dans une ambitieuse démarche visant le renforcement de ses capacités de production des engrais. L’objectif esquissé est d’atteindre plus de 10 millions de tonnes par an de ce produit indispensable au développement d’un secteur stratégique, l’agriculture.

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Agriculture

Dans ce sens, les regards sont tournés vers le mégaprojet du phosphate intégré qui est aujourd’hui en phase de l’étude « feed compétitive », qui est la dernière étape avant sa mise en exécution sur le terrain. En fait, en parallèle avec la préparation du lancement effectif des travaux de réalisation de ce projet, la Sonatrach qui détient avec la Sonarem la totalité des actions du projet, tente de tisser des partenariats internationaux pour renforcer l’industrie de production d’engrais dans l’aval.

Lors de sa participation au forum de l’énergie Gastech à Milan en Italie qui s’est déroulé du 9 au 12 du mois courant, Rachid Hachichi était à la rencontre d’Ahmed El Hoshy, président exécutif du groupe OCI pour parler des projets futurs entre les deux groupes. « La rencontre avec les responsables de la société OCI spécialisée dans la production d’engrais, figurait dans l’agenda du M. Hachichi lors de sa visite en Italie, il a eu une entrevue avec le directeur exécutif de la société Ahmed El Hoshy afin d’étudier des projets communs entre les deux groupes », lit-on dans le communiqué. Le groupe OCI se présente comme le premier producteur et distributeur européen d’ammoniac, d’engrais nitriques et de produits et de solutions à base d’hydrogène. Il s’agit donc d’une opportunité qui s’offre à lui pour investir sur un marché algérien en pleine expansion et offrant d’importantes opportunités.

Dans ce sillage, le projet phosphate intégré que mène l’Algérie table sur la production de tous types d’engrais comme les engrais phosphatés et azotés, l’ammoniac et l’urée avec un volume annuel de 6 millions de tonnes. Il s’agit d’un projet d’une importance stratégique pour l’Algérie, visant à capitaliser sur ses ressources en phosphates et à renforcer sa présence sur le marché mondial des engrais. Le projet, rappelle-t-on vise à la récupération de près de 1 milliard de tonnes de minerai de phosphate exploitable sur une réserve estimée à deux milliards de tonnes. Ce projet s’étale sur trois sites différents, à savoir Bled El Hadba, pour le phosphate brut, Ouled El Keberit, où sera implantée l’usine de transformation, et la voie ferrée menant au port d’Annaba devant véhiculer les produits à l’export.

L’ouverture de ce chantier d’envergure constitue une étape importante pour l’Algérie qui vise à la fois à se positionner sur le marché international des engrais, mais aussi à répondre à une demande locale en hausse pour les fertilisants. Comme il est également question d’exploiter ce minerai dans le développement de l’industrie 5.0, dont le projet porté par le professeur Karim Zaghib pour la production de batteries lithium-ion en Algérie.

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