Port de phosphate d’Annaba : le nouveau ministre met la pression

Le délai de livraison se rapproche et la pression augmente sur le consortium algéro-chinois chargé de la réalisation des travaux d’extension du port de phosphate d’Annaba. Cette plate-forme de conquête du marché extérieur du phosphate devrait être livrée dans les délais précis, soit le début de l’année 2026.

Abdellah B.

Mentions légales | Conditions d'utilisation

Industrie des mines

Ce projet est désormais sous la loupe du nouveau ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base Abdelkader Djellaoui.

Pour s’assurer de l’augmentation de la cadence de réalisation des travaux, une cellule de suivi sera créée, d’après le ministre. En effet, l’extension du port d’Annaba figure comme l’une des étapes les plus importantes du mégaprojet de phosphate intégré destiné à révolutionner l’industrie des engrais en Algérie, raison pour laquelle le projet est placé sous les projecteurs des hautes autorités du pays. Jeudi dernier, le ministre des Travaux publics s’est réuni avec les parties prenantes chargées de l’exécution des travaux de réalisation où des instructions ont été données pour lever les obstacles et accélérer le chantier.

En l’espace de deux jours, le projet de quai minéralier a fait l’objet de deux réunions au ministère des Travaux publics présidées par Abdelkader Djellaoui, ce qui renseigne sur l’importance accordée par les hautes autorités du pays à ce projet qui est le dernier maillon de la chaine de valeur du mégaprojet de phosphate intégré. L’extension du port d’Annaba comporte la réalisation d’un quai de 1600 m de longueur d’une profondeur de 16 m, pour permettre la meilleure gestion des cargos minéraliers pour l’exportation du phosphate extrait du gisement de Bled El Hadba après sa transformation dans les différents complexes qui seront installés prochainement.

De ce fait, la nouvelle cellule de suivi des travaux de réalisation de ce projet regroupera, d’après le communiqué du ministère des Travaux publics, « l’ensemble des acteurs, dont la directrice centrale de développement des infrastructures portuaires, représentant le ministère, et ce, en vue d’assurer et de renforcer le suivi minutieux et efficace des différentes phases de réalisation », lit-on dans le document. L’objectif de cette nouvelle cellule est la levée de tous les obstacles qui pourront entraver le bon déroulement des travaux de réalisation, une manière de défricher le terrain devant les acteurs afin d’accélérer sa mise en exploitation.

Dans ce sens, « le ministre a présenté des solutions efficaces pour traiter les obstacles soulevés, dans l’objectif d’accélérer la cadence des travaux et parachever l’opération de réalisation, et ce, à travers la coordination avec les différents partenaires et responsables des secteurs concernés par ce projet », ajoute la même source. Dans le même sillage, le consortium algéro-chinois chargé de l’exécution des travaux, regroupant Cosider-Tp, la Méditerranéenne des travaux maritimes (Meditram) et China Harbour Engineering Company (CHEC) se sont engagés à soutenir la cadence de réalisation des travaux à pleines capacités pour la livraison du projet dans les délais.

Par ailleurs, en parallèle avec l’accélération des travaux de réalisation du quai minéralier du port d’Annaba, les autres étapes du projet de phosphate intégré, notamment le projet de ligne ferroviaire minière arrive à sa fin. D’autres chantiers seront lancés prochainement après la fin des études Feed qui seront réalisées par les deux bureaux allemand et italien. Ces dernières devront fournir leurs études techniques et économiques du projet de construction du plus grand complexe de traitement et de transformation de minerai de phosphate en 2026.

Abonnez-vous à la newsletter économique

Port de phosphate d’Annaba : le nouveau ministre met la pression

Abdellah B.

Articles les plus lus

Abonnez-vous à la newsletter économique

Environnement d'affaires

Nos rubriques