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22 septembre 2025 | il y a 1 jour

IATF 2025: Rezig exige le suivi rapproché des contrats conclus

Suite à l’IATF 2025, Rezig exige le suivi rapproché des contrats conclus dans le cadre de cet évènement, dimanche à Alger.

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Le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, donne instruction pour un suivi rapproché des entreprises nationales ayant signé des contrats lors de la dernière Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025).


Au-delà de la signature symbolique des contrats

Réuni dimanche avec les prin­cipaux cadres de son département, il souligne que ces sociétés doivent être accompa­gnées de manière continue afin de conso­lider leur position sur les marchés régionaux et internatio­naux. Pour le ministre, ces succès constituent une étape importante dans la stratégie de projection de l’Algérie à l’étranger et exigent une coopération suivie entre les pouvoirs publics et les opérateurs. La concré­tisation de ces contrats, qui ne peut se limiter à une signature symbo­lique «doit être suivie d’actions pra­tiques, incluant la facilitation des procédures douanières, l’accès au financement et l’appui logistique».


Dans ce cadre, le gouvernement s’apprête à mettre en place les deux nouvelles structures commerciales, en l’occurrence l’Autorité algérien­ne de l’importation et l’Autorité algérienne de l’exportation, appelées à remplacer ALGEX, dissoute il y a quelques mois sur instruction du président de la République. ALGEX, créée au début des années 2000, avait pour mission de soutenir les opérateurs et de faciliter leur présen­ce dans les foires internationales.


Toutefois, son action a souvent été critiqué pour son caractère bureau­cratique et son manque d’impact réel sur la diversification économique. Le chef de l’État a donc ordonné une refonte en profondeur du dispositif pour répondre aux nouveaux défis. Les 2 nouvelles entités devraient disposer de moyens renforcés et d’une gouvernance axée sur l’efficacité et la réactivité. Ce changement structurel symbolise en fait le passa­ge d’une logique de simple accom­pagnement administrative à une logique de pilotage stratégique du commerce extérieur.


Les signaux encourageants

Le ministre rappelle que cette réforme n’est pas isolée mais s’inscrit dans une politique plus vaste visant à corriger les déséquilibres chroniques de la balance commer­ciale. La diversification des exporta­tions est présentée comme une prio­rité nationale, et les récentes avan­cées enregistrées dans certains sec­teurs comme l’agroalimentaire, les matériaux de construction ou encore la pharmacie sont perçues comme des signaux encourageants.


Afin de donner un cadre opéra­tionnel à ces orientations, le ministre instruit ses services de finaliser rapidement les procédures régle­mentaires et organisationnelles rela­tives au programme prévisionnel du second semestre. Ce programme sert de feuille de route pour les importa­tions et les exportations sur la pério­de en cours. Le ministère veut, à tra­vers cette planification, mieux anti­ciper les besoins du marché inté­rieur, tout en s’assurant que les ressources financières et humaines soient orientées vers des opérations jugées prioritaires. Il s’agit d’une démarche qui vise à réduire les len­teurs administratives dont se plai­gnent certaines entreprises du fait qu’elles freinent parfois la réalisa­tion des contrats conclus à l’international.


Privilégier les importations stratégiques 

S’agissant des importations de biens et de services, le ministère du Commerce extérieur compte privilé­gier les importations qualifiées de stratégiques, éviter les surcoûts liés à certains produits consommés mas­sivement et mieux contrôler les opé­rations liées aux équipements et ser­vices spécialisés. En parallèle, une attention particulière sera accordée aux filières locales capables de rem­placer certaines importations sans affecter la qualité ni la disponibilité des produits sur le marché intérieur. Le gouvernement espère, à travers ces mesures, consoliderle processus de substitution progressive qui devrait, à moyen terme, réduire davantage la facture globale des importations.


La réunion a également offert l’occasion de dresser un bilan des participations de l’Algérie aux mani­festations économiques organisées ces derniers mois à l’étranger. Ces événements sont considérés comme des leviers indispensables pour accroître la visibilité des produits nationaux et ouvrir de nouveaux débouchés. Le ministère met en avant les retombées de l’IATF d’Alger, où plusieurs entreprises algériennes sont parvenues à signer des contrats de dimension régionale, confirmant la capacité du pays à se positionner comme un fournisseur fiable de biens et de services sur le continent.


Le Fonds spécial joue le rôle d’accélérateur

Le prochain calendrier des salons prévoit des participations à plusieurs rendez-vous internatio­naux, mais aussi l’organisation de manifestations en Algérie afin d’attirer des partenaires étrangers sur place. Dans le prolongement de ces initiatives, le soutien financier aux exportateurs occupe une place cen­trale. Le mécanisme de compensa­tion financé par le Fonds spécial de promotion des exportations continue de jouer un rôle d’accélérateur.


En couvrant une partie des frais liés à la logistique, à la prospection ou à la participation à des salons, il allège sensiblement les charges des entre­prises nationales. Les premiers résultats sont jugés encourageants et confirment que ce type d’appui peut faire la différence pour des opéra­teurs qui, sans aide, n’auraient pas la capacité d’aborder certains marchés. Le ministère insiste sur la nécessité de consolider cet instrument en l’adaptant aux réalités de chaque filière et en simplifiant les démarches pour y accéder.



22 septembre 2025 | algeria-logo