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Le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, donne instruction pour un suivi rapproché des entreprises nationales ayant signé des contrats lors de la dernière Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025).
Au-delà de la signature symbolique des contrats
Réuni dimanche avec les principaux cadres de son département, il souligne que ces sociétés doivent être accompagnées de manière continue afin de consolider leur position sur les marchés régionaux et internationaux. Pour le ministre, ces succès constituent une étape importante dans la stratégie de projection de l’Algérie à l’étranger et exigent une coopération suivie entre les pouvoirs publics et les opérateurs. La concrétisation de ces contrats, qui ne peut se limiter à une signature symbolique «doit être suivie d’actions pratiques, incluant la facilitation des procédures douanières, l’accès au financement et l’appui logistique».
Dans ce cadre, le gouvernement s’apprête à mettre en place les deux nouvelles structures commerciales, en l’occurrence l’Autorité algérienne de l’importation et l’Autorité algérienne de l’exportation, appelées à remplacer ALGEX, dissoute il y a quelques mois sur instruction du président de la République. ALGEX, créée au début des années 2000, avait pour mission de soutenir les opérateurs et de faciliter leur présence dans les foires internationales.
Toutefois, son action a souvent été critiqué pour son caractère bureaucratique et son manque d’impact réel sur la diversification économique. Le chef de l’État a donc ordonné une refonte en profondeur du dispositif pour répondre aux nouveaux défis. Les 2 nouvelles entités devraient disposer de moyens renforcés et d’une gouvernance axée sur l’efficacité et la réactivité. Ce changement structurel symbolise en fait le passage d’une logique de simple accompagnement administrative à une logique de pilotage stratégique du commerce extérieur.
Les signaux encourageants
Le ministre rappelle que cette réforme n’est pas isolée mais s’inscrit dans une politique plus vaste visant à corriger les déséquilibres chroniques de la balance commerciale. La diversification des exportations est présentée comme une priorité nationale, et les récentes avancées enregistrées dans certains secteurs comme l’agroalimentaire, les matériaux de construction ou encore la pharmacie sont perçues comme des signaux encourageants.
Afin de donner un cadre opérationnel à ces orientations, le ministre instruit ses services de finaliser rapidement les procédures réglementaires et organisationnelles relatives au programme prévisionnel du second semestre. Ce programme sert de feuille de route pour les importations et les exportations sur la période en cours. Le ministère veut, à travers cette planification, mieux anticiper les besoins du marché intérieur, tout en s’assurant que les ressources financières et humaines soient orientées vers des opérations jugées prioritaires. Il s’agit d’une démarche qui vise à réduire les lenteurs administratives dont se plaignent certaines entreprises du fait qu’elles freinent parfois la réalisation des contrats conclus à l’international.
Privilégier les importations stratégiques
S’agissant des importations de biens et de services, le ministère du Commerce extérieur compte privilégier les importations qualifiées de stratégiques, éviter les surcoûts liés à certains produits consommés massivement et mieux contrôler les opérations liées aux équipements et services spécialisés. En parallèle, une attention particulière sera accordée aux filières locales capables de remplacer certaines importations sans affecter la qualité ni la disponibilité des produits sur le marché intérieur. Le gouvernement espère, à travers ces mesures, consoliderle processus de substitution progressive qui devrait, à moyen terme, réduire davantage la facture globale des importations.
La réunion a également offert l’occasion de dresser un bilan des participations de l’Algérie aux manifestations économiques organisées ces derniers mois à l’étranger. Ces événements sont considérés comme des leviers indispensables pour accroître la visibilité des produits nationaux et ouvrir de nouveaux débouchés. Le ministère met en avant les retombées de l’IATF d’Alger, où plusieurs entreprises algériennes sont parvenues à signer des contrats de dimension régionale, confirmant la capacité du pays à se positionner comme un fournisseur fiable de biens et de services sur le continent.
Le Fonds spécial joue le rôle d’accélérateur
Le prochain calendrier des salons prévoit des participations à plusieurs rendez-vous internationaux, mais aussi l’organisation de manifestations en Algérie afin d’attirer des partenaires étrangers sur place. Dans le prolongement de ces initiatives, le soutien financier aux exportateurs occupe une place centrale. Le mécanisme de compensation financé par le Fonds spécial de promotion des exportations continue de jouer un rôle d’accélérateur.
En couvrant une partie des frais liés à la logistique, à la prospection ou à la participation à des salons, il allège sensiblement les charges des entreprises nationales. Les premiers résultats sont jugés encourageants et confirment que ce type d’appui peut faire la différence pour des opérateurs qui, sans aide, n’auraient pas la capacité d’aborder certains marchés. Le ministère insiste sur la nécessité de consolider cet instrument en l’adaptant aux réalités de chaque filière et en simplifiant les démarches pour y accéder.