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7 octobre 2023 | il y a 2 ans

Hydrogène vert : La carte gagnante de l’Algérie

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La 5eréunion annuelle de haut niveau du dialogue énergétique entre l’Algérie et l’UE, tenue il y a quelques jours à Bruxelles, a permis aux deux parties de lancer un nouveau programme de coopération d’une valeur de 15 millions d’euros avec pour objectif de soutenir le développement de projets d’énergies renouvelables en Algérie. Il s’agit notamment de promouvoir toutes les recherches et les projets pilotes pour le développement de l’hydrogène vert. L’Algérie envisage, selon le ministère de l’Energie et des Mines, d’investir entre 20 et 25 milliards de dollars dans l’hydrogène vert à l’horizon 2040,et ce, en trois grandes phases : le démarrage via des projets pilotes (2023 à 2030), l’expansion et la création de marchés (2030 à 2040) et l’industrialisation et la compétitivité du marché (2040 à 2050). A l’horizon  2040, l’Algérie prévoit  de produire et d’exporter 30 à 40 TWh d’hydrogène gazeux et liquide, avec un mix à la fois composé d’hydrogène bleu, produit à partir de gaz, et d’hydrogène vert fabriqué par électrolyse grâce aux importantes ressources solaires du pays, avec pour objectif de fournir à l’Europe 10% de ses besoins en hydrogène vert d’ici à 2040.

L’Algérie affiche, depuis quelque temps, son ambition de devenir un acteur important dans la production et la commercialisation de l’hydrogène. Une stratégie a d’ailleurs été élaborée dans ce sens par le gouvernement et une feuille de route est mise en œuvre pour le développement de cette filière. «Mais pour l’heure, les choses sont encore au stade expérimental avec des projets prévus notamment pour la production des fertilisants», a expliqué récemment le secrétaire général du ministère de l’Energie et des Mines, Abdelkader Aouissi. D’autres projets pilotes sont également programmés «pour tester les différentes technologies et approches pour la production, le stockage et la distribution de l’hydrogène», a indiqué Aouissi.

En matière de formation, le docteur Rabah Sellami, directeur de l’hydrogène et des énergies alternatives au Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (CEREFE), nous a indiqué que «la feuille de route élaborée pour le développement de l’hydrogène vert en Algérie a défini plusieurs actions dont les plus importantes sont liées notamment à la formation».

Pour lui, «l’Algérie aura besoin de collaborer avec des pays qui sont précurseurs dans ce domaine et qui sont en mesure de maîtriser ses techniques de par l’expérience et les compétences qu’ils détiennent». L’expert fait remarquer cependant que la Chine est également l’un des pays sur lesquels l’Algérie peut compter pour développer cette filière. Selon lui, «une dynamique est en train de s’installer dans ce pays pour financer une filière hydrogène à l’international, en travaillant sur toute la chaîne de valeur avec une bonne maîtrise du segment lié à la production des électrolyseurs ».Et d’ajouter qu’un réseau de gazoduc est également en cours de développement pour le transport de l’hydrogène vert, «ce qui devrait nous permettre de trouver les moyens de collaborer avec ce pays et adapter notre réseau de pipeline au transport de l’hydrogène», fait-il remarquer.


7 octobre 2023 | algeria-logo