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Hier à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Énergie et des Énergies renouvelables, Mourad Adjal, a fait le point sur les progrès qu’enregistre le secteur dans l’application de la stratégie nationale des énergies vertes. Un domaine sur lequel l’Algérie veut s’appuyer à la fois dans sa politique de diversification de son bouquet énergétique mais aussi dans la migration vers une énergie plus propre conforme aux normes environnementales internationales.
En effet, le développement de filières énergie solaire qui fait partie prenante de la stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène vert se renforcera davantage durant l’année prochaine avec une production de près de 1,5 GW d’énergie solaire. Une étape cruciale pour marquer le début de la mise en place des infrastructures de base de production de l’hydrogène, vert en particulier, conformément aux recommandations contenues dans la feuille de route pour le développement de la molécule verte établie en 2023 par le département de l’Énergie. D’après le ministre, « des études de faisabilité technique et économique ont été lancées pour déterminer les capacités de production du pays pour préparer le terrain au lancement de projets fiables et rentables dans ce domaine», a-t-il révélé avant d’ajouter que «l’Algérie entre dans la deuxième phase de la mise en œuvre de la feuille de route relative au développement de l’hydrogène à travers les projets pilotes que mènent Sonelgaz et Sonatrach, pour la production d’une énergie durable ».
En fait, l’Algérie compte lancer des projets de production de cette molécule durant la période allant de 2025 à 2030 avant la généralisation des projets de production à partir de 2030. Cette stratégie est basée sur la production de tous types d’hydrogène gris, bleu et vert à partir de 2035. Dans ce sillage et pour la réussite de cette stratégie sur le terrain, le pays s’apprête à lancer la deuxième phase de son programme de 15 GW d’énergie solaire à partir de l’année prochaine, et ce après la réussite de la première partie de ce programme, celle de la production de 3000 MW dans les 9 autres durant l’année prochaine d’après le ministre de l’Énergie et des Énergies renouvelables avec une capacité de production de 1480 MW d’énergie solaire photovoltaïque.
La réception de ces stations coïncidera également avec l’entrée en production des projets pilotes que mènent actuellement la Sonatrach avec des partenaires étrangers, dont celui d’Arzew qui est le fruit de partenariat avec la société allemande VNG pour une production de 50 MW d’hydrogène vert. Dans le même sillage, c’est durant cette période allant de 2025 à 2030 que la Sonatrach et son partenaire espagnol Cepsa devront entamer la mise sur pied de leur projet intégré visant la production de 200 MW d’hydrogène vert et qui est actuellement en phase d’études.
Par ailleurs, cette étape cruciale entamée par l’Algérie en matière de développement d’énergies nouvelles et renouvelables a été précédée par la préparation du terrain pour l’exploration via le projet de corridor South 2 dans lequel les deux groupes publics Sonatrach et Sonelgaz sont impliqués aux côtés des entreprises allemande, italienne, autrichienne et tunisienne. Une manière de sécuriser l’investissement dans ce domaine à travers la prospection des marchés pour enfin entamer la généralisation le développement de la production de l’hydrogène à partir de 2035 et arriver à une production de 1,2 million de tonnes en 2040, soit 40 Twh par an, ce qui représente un taux de 10% des besoins du marché européen en cette nouvelle ressource d’énergie.