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June 25, 2024 | 6 months ago
Industrie, mines, agroalimentaire, matériaux de construction… Ces secteurs prometteurs qui boostent les exportations
Pour assurer une économique pérenne loin de la dépendance aux hydrocarbures, la nouvelle politique de l’Algérie se base sur des secteurs prometteurs qui permettront de booster les chiffres de la croissance.
Il s’agit de plusieurs secteurs qui étaient auparavant livrés à la dépendance aux importations, infligeant ainsi de lourdes dépenses pour le trésor public, avec des factures qui ne cessaient d’afficher des chiffres en augmentation constante. Aujourd’hui, la tendance s’est inversée, avec certains secteurs dont les volumes de production et d’exportations affichent une performance assez remarquable. Ces chiffres ont été présentés hier par le ministre du commerce et de la promotion des exportations, Tayeb Zitouni, au président de la République et la délégation qui l’a accompagné, lors de l’inauguration de la 55e édition de la foire internationale d’Alger (FIA).
Ainsi, Zitouni a mis en avant dans sa présentation des secteurs clés, pouvant pousser l’économie du pays vers une croissance qui pourrait s’installer sur une tendance haussière durable, qui permettrait à l’Algérie d’assurer son objectif de 29 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbure d’ici 2030.
Selon la présentation du ministre, il s’agit des secteurs de la production agricole et agroalimentaire, les produits miniers, notamment l’or, le zinc, le phosphate et le cuivre, ainsi que les produits sidérurgiques et métalliques, les produits mécaniques et électroménagers, aussi les produits plastiques, le ciment et la céramique. Le ministère a également listé les produits intégrés à la chaîne des valeurs mondiale, notamment l’automobile, les technologies de pointe et le textile.
Zitouni n’a pas manqué d’évoquer sur cette même présentation des secteurs prometteurs pour l’économie du pays, le secteur du tourisme, particulièrement le tourisme saharien et thermal, sans oublier le secteur des services qui concerne particulièrement le domaine des technologies de l’information et la communication. En bas du tableau, on retrouve également le secteur du BTPH avec le bâtiment et l’hydraulique.
Des secteurs qui se convertissent en producteurs et exportateurs
Allant plus dans le détail, le ministre du commerce a présenté au chef de l’État quelques chiffres attestant les résultats positifs de la politique de régulation des importations pour certains secteurs. Pour les produits agricoles et agroalimentaires, les exportations ont enregistré un chiffre de 397 millions de dollars pour l’année 2023, soit une moyenne de croissance annuelle de 11%.
Des chiffres importants ont été aussi enregistrés dans le secteur de l’industrie qui a réalisé, en 2022, 6,2 milliards de dollars d’exportation, soit une croissance annuelle de 55%. Un autre secteur qui a aussi connu une croissance encourageante, c’est celui des produits halieutiques avec 66% de croissance annuelle, enregistrant 34,36 millions de dollars d’exportations en 2023.
Zitouni n’a pas hésité à mettre en avant des secteurs qui ont pu réaliser l’autonomie après qu’ils étaient dépendants de l’importation. A ce titre, le ministre a évoqué le secteur de l’agroalimentaire qui importait plusieurs produits, comme les pâtes, les boissons, les biscuits et les sauces, pour une facture de plus de 700 millions de dollars. Actuellement, ce secteur produit tous ces aliments localement et est arrivé même à exporter pour 49 millions de dollars en 2023.
C’est aussi le cas pour d’autres secteurs, notamment les matériaux de construction, comme le ciment et autres, qui étaient importés pour une facture de plus d’un milliard de dollars par an et qui, à ce jour, sont produits au niveau local, avec des chiffres à l’exportation de 1,3 milliard de dollars en 2023.
Ceci sans parler d’autres produits comme les cosmétiques qui enregistraient des chiffres à l’importation de près de 300 millions de dollars et qui, aujourd’hui, exportent pour 3,8 millions USD, selon le bilan de l’année dernière.
June 25, 2024 | 
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