March 16, 2022 | 2 years ago

En l’espace d’une année : Les start-up doublées, les incubateurs triplés

Farida BELKHIRI
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Invité, ce mardi, au forum Echaâb, le ministre délégué a fait part d’une croissance considérable en nombre de start-up et d’incubateurs depuis que ces derniers bénéficient d’un cadre réglementaire et depuis la création d’un département ministériel qui leur soit spécialement dédié. «Pour l’instant, on ne ressent pas encore l’impact de ces entreprises sur l’économie nationale. Ce type de sociétés, c’est à moyen et à long terme. Les start-up permettent, néanmoins, l’émergence d’une nouvelle communauté d’entrepreneurs dans les exportations des services, loin des hydrocarbures. Grâce à elle, un nouveau mode économique sera créé», indique-t-il, espérant que ces start-up seront les grosses compagnies de demain.

Yacine El Mahdi Walid est revenu sur la convention signée récemment entre son département et les incubateurs, notamment, pour le financement de la création, de l’incubation et des prototypes des projets de start-up. «Nous avons constaté que les porteurs de projets ont du mal à trouver des financements pour la création de leurs prototypes, mais aussi pour accomplir les procédures administratives, business plan, la location… Tout cela ralentit les porteurs de projets», rapporte-t-il, signalant que la cadence de création des start-up est encore en dessous de la norme internationale. «Pour le moment, explique-t-il, on recense 4 start-up/10.000 habitants alors que la norme internationale est de 8 start-up/10.000 habitants. Dans le cadre de cette convention, 370 porteurs de projets sont d’ores et déjà inscrits pour en bénéficier. Pour ce qui est des incubateurs, fait-il savoir, un nouveau incubateur est créé tous les 15 jours, public, privé ou bien au niveau des universités. Le ministre a évoqué également le laboratoire de développement de l’innovation technologique dans le marché financier dont le but est d’attirer les capitaux et les investissements. Ce laboratoire, précise-t-il, contribuera à introduire des solutions financières numériques en faveur des start-up et leur développement. Toujours dans ce contexte, il a annoncé l’entrée d’une start-up, très prochainement, à la bourse d’Alger où un compartiment dédié à ce type d’entreprises sera mise en place. «Très peu de porteurs de projets savent qu’ils peuvent créer leurs entreprises à travers la bourse, sans passer par des crédits bancaires, par appel public à l’épargne.

Les start-up ont la possibilité de vendre leurs actions à la bourse et bénéficier d’une exonération fiscale», dit-il, signalant que 751 nouvelles start-up ont bénéficié d’une exonération fiscale totale. Pour ce qui est du fonds d’investissements des start-up, aucun plafonnement n’est fixé pour l’instant. Des annexes de ce fonds seront créées dans plusieurs wilayas de l’Est, de l’Ouest et du Sud du pays. «Nos start-up sont de plus en diversifiées, activant dans des secteurs très porteurs, tels que l’agriculture et l’industrie intelligente, mais aussi dans la sécurité numérique dont des solutions sont même exportées en Afrique. C’est pour dire que nos porteurs de projets visent de plus en plus des secteurs stratégiques pour le pays», conclut-il.

March 15, 2022 | algeria-logo