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Invité, ce mardi, au forum Echaâb, le ministre délégué a fait part d’une
croissance considérable en nombre de start-up et d’incubateurs depuis que ces
derniers bénéficient d’un cadre réglementaire et depuis la création d’un
département ministériel qui leur soit spécialement dédié. «Pour l’instant, on
ne ressent pas encore l’impact de ces entreprises sur l’économie nationale. Ce
type de sociétés, c’est à moyen et à long terme. Les start-up permettent,
néanmoins, l’émergence d’une nouvelle communauté d’entrepreneurs dans les
exportations des services, loin des hydrocarbures. Grâce à elle, un nouveau
mode économique sera créé», indique-t-il, espérant que ces start-up seront les
grosses compagnies de demain.
Yacine El Mahdi Walid est revenu sur la convention signée récemment entre
son département et les incubateurs, notamment, pour le financement de la
création, de l’incubation et des prototypes des projets de start-up. «Nous
avons constaté que les porteurs de projets ont du mal à trouver des
financements pour la création de leurs prototypes, mais aussi pour accomplir
les procédures administratives, business plan, la location… Tout cela ralentit
les porteurs de projets», rapporte-t-il, signalant que la cadence de création
des start-up est encore en dessous de la norme internationale. «Pour le moment,
explique-t-il, on recense 4 start-up/10.000 habitants alors que la norme
internationale est de 8 start-up/10.000 habitants. Dans le cadre de cette
convention, 370 porteurs de projets sont d’ores et déjà inscrits pour en
bénéficier. Pour ce qui est des incubateurs, fait-il savoir, un nouveau
incubateur est créé tous les 15 jours, public, privé ou bien au niveau des
universités. Le ministre a évoqué également le laboratoire de développement de
l’innovation technologique dans le marché financier dont le but est d’attirer les
capitaux et les investissements. Ce laboratoire, précise-t-il, contribuera à
introduire des solutions financières numériques en faveur des start-up et leur
développement. Toujours dans ce contexte, il a annoncé l’entrée d’une start-up,
très prochainement, à la bourse d’Alger où un compartiment dédié à ce type
d’entreprises sera mise en place. «Très peu de porteurs de projets savent
qu’ils peuvent créer leurs entreprises à travers la bourse, sans passer par des
crédits bancaires, par appel public à l’épargne.
Les start-up ont la possibilité de vendre leurs actions à la bourse et
bénéficier d’une exonération fiscale», dit-il, signalant que 751 nouvelles
start-up ont bénéficié d’une exonération fiscale totale. Pour ce qui est du
fonds d’investissements des start-up, aucun plafonnement n’est fixé pour
l’instant. Des annexes de ce fonds seront créées dans plusieurs wilayas de
l’Est, de l’Ouest et du Sud du pays. «Nos start-up sont de plus en
diversifiées, activant dans des secteurs très porteurs, tels que l’agriculture
et l’industrie intelligente, mais aussi dans la sécurité numérique dont des
solutions sont même exportées en Afrique. C’est pour dire que nos porteurs de
projets visent de plus en plus des secteurs stratégiques pour le pays»,
conclut-il.