August 13, 2024 | 5 months ago

30 jours, en mer : début de la campagne ALDEM 2024, pour évaluer les stocks des ressources halieutiques

Le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Ahmed Badani, a supervisé le lancement de la campagne d’évaluation, des ressources halieutiques des mers salées, le long des côtes algériennes pour l’année en cours, intitulée «ALDEM 2024». Cette campagne vise, à étudier et suivre, le stock des côtes nationales de ressources biologiques maritimes.

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Le ministre a expliqué, que cette campagne, qui a débuté, ce mardi au port d’Alger, et sera menée par le navire scientifique, «Grine Belkacem», s’étendra «sur une période de 30 jours en mer, avec la participation d’un équipage, composé de 13 chercheurs spécialisés, en sciences de la mer, affiliés au Centre national de recherche et de développement de la pêche et de l’aquaculture (CNRDPA)». Elle cible «l’étude de plus de 40 espèces halieutiques, à travers environ 80 opérations de pêche au chalut, à une profondeur variant, entre 20 et 800 mètres».


Cette opération vise, selon lui, «à évaluer le stock des ressources biologiques, et à mettre à jour, les cartes de répartition des ressources halieutiques des mers salées, de haute valeur commerciale».


Elle permettra également aux chercheurs, de «connaître les composants démographiques, des ressources biologiques marines, et leur répartition à travers différentes zones de pêche, ainsi que d’évaluer les stocks biologiques de poissons, crustacés et mollusques, présents dans les eaux nationales».


Une nouvelle campagne, pour explorer de nouvelles zones de pêche


Les résultats de ce travail, qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie de recherche scientifique du secteur, permettront, ajoute le ministre, d’«élaborer des recommandations scientifiques, pour une meilleure gestion, protection et conservation, des ressources maritimes». «Les résultats attendus, incluent principalement, le calcul des indices d’abondance des poissons cibles des mers salés, selon la zone géographique et la profondeur, ainsi que la fourniture d’informations sur les données de température et de salinité de l’eau, la collecte d’observations sur les mammifères marins, et l’estimation qualitative et quantitative, des déchets totaux», explique Badani.


En outre, cette campagne offrira, poursuit-t-il, «l’occasion de mener d’autres recherches, sur les « causes du manque perceptible, observé par les pêcheurs ces derniers mois, dans les quantités de petits poissons pélagiques, notamment la sardine, ce qui a eu un impact sur son prix», notant que ce «manque a également été constaté, dans certains pays voisins».


Le ministre a précisé, que les résultats de cette opération seront annoncés, lors d’une journée d’étude organisée par le ministère, en collaboration avec les secteurs concernés, pour «proposer des recommandations visant, à préserver les ressources halieutiques». Il a également mentionné, que «cette campagne sera suivie, d’une nouvelle campagne visant, à explorer de nouvelles zones de pêche».


35 millions de poissons cultivés, d’ici fin de l’année


La campagne d’évaluation des ressources halieutiques, selon le ministère, est soumise au protocole d’étude «MEDITS», appliqué par tous les pays de la Méditerranée, ce qui permet d’harmoniser les résultats, et de les discuter dans le cadre, de la coopération internationale avec des Organismes régionaux, tels que la Commission générale des pêches, pour la Méditerranée (CGPM), relevant de l’Organisation des Nations- unies, pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).


D’autre part, le ministre a révélé, dans une déclaration à la presse en marge de l’événement, que son secteur «prévoit, d’élever 18 millions d’alevins, au cours du second semestre de l’année, portant le total des poissons cultivés, à environ 35 millions, d’ici la fin de l’année, ce qui permettra d’introduire 10.000 tonnes de ces poissons, sur les marchés algériens, l’année prochaine».


À cet égard, le ministre a précisé, qu’au cours du premier semestre, «environ 17 millions d’alevins de poissons, (dorade royale et loup de mer), ont été relâchés, dans 59 cages marines flottantes», soulignant que cette opération permettra, d’«équilibrer l’offre et la demande, sur le marché national, ainsi que d’atteindre une abondance de poissons».


Concernant l’aquaculture en eaux douces, le ministère vise, selon lui, «à élever, 2 millions de jeunes poissons, au cours du second semestre de l’année, après avoir élevé, plus de 1,8 million de jeunes tilapias, dans des bassins aquacoles et des réservoirs d’irrigation, au cours des six premiers mois de l’année».

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